Les chapelles romanes de la Garrotxa

La Garrotxa est une région pleine de petites chapelles romanes, certaines millénaires, dispersées sur les collines et vallées.

L’art roman en Garrotxa: Bien que nous puissions trouver des restes de construction datés du XIème siècle, la majorité des ruines médiévales de la Garrotxa datent du XIIème et XIIIème siècle. De fait, l’architecture romane de la Garrotxa suit les directives architectoniques du XIIème siècle. Bien qu’actuellement aucune église datée du XIème siècle ne se conserve en Garrotxa, de nombreux documents relatent l’importance de ces constructions en son temps. Malheureusement les ruines qui ont survécu au passage du temps, se limitent à des absides et des bâtiments réformés postérieurement. En Garrotxa, nous trouvons des exemples d’art roman traditionnel, tels que des constructions de style lombard, mais également des styles d’art roman plus élaborés. Il est habituel de trouver des arcs formerets qui supportent la voûte de la nef et où les arcs lombards sont des éléments constructifs et technologiques de la structure plus que des éléments décoratifs. Les caractéristiques qu’ont en commun les constructions de style roman sont les suivantes:
  • Une Orientation du bâtiment à l’Est, en direction du soleil levant qui symbolise le paradis.
  • Un plan en croix latine, composé de deux nefs qui se croisent, la principale étant plus ample et large que la seconde.
  • Une Abside située à l’extrémité du choeur et quelques fois une petite chapelle.
  • Des toits en forme de voûte en berceau obtenus grâce à des arcs en plein cintre
  • Des murs épais, bas avec de petites fenêtres
  • Des contreforts pour renforcer les murs depuis l’extérieur.
  • Une influence de l’art byzantin
  • L’utilisation de la technique de peinture murale (fresque)
  • Une perspective peu dominée
  • L’utilisation de couleurs uniformes
  • Imatges rígides i hieràtiques.
  • Des images rigides et ératiques
  • Absència de fons o de paisatge.
  • L’absence de fond ou de paysages
Qu’il y ait des fresques peintes à l’intérieur des édifices romans est un fait souvent connu du grand public, en revanche peu savent que ces peintures étaient également présentes à l’extérieur. Leur exposition directe aux éléments naturels et le passage du temps n’ont pas permis leur conservation, mais des études scientifiques réalisées dans quelques chapelles de la vallée de Boi, démontrent leur existence. Les peintures tout comme les sculptures, avaient en plus de leur fonction décorative, une fonction éducative et religieuse. La plupart des habitants étant illettrés, ces images étaient utilisées dans le but d’enseigner les personnages et les thématiques de la religion chrétienne. C’est pour cette raison que l’on dit que les églises romanes étaient des bibles imagées.
Un grand nombre de ces églises possèdent des serrures et des verrous en forme de serpent ou de dragon. Bien qu’il existe peu de documentation d’époque sur ces éléments décoratifs, ces bêtes étaient la représentation des gardiens au seuil entre le monde réel et le monde spirituel. De cette manière, ils éloignaient les infidèles du monde sacré. La barre du verrou s’identifie à la queue de la bête de l’apocalypse de saint Jean qui “balaye de sa queue le tiers des étoiles et les jettent sur la terre”. La protection des dragons et des serpents est renforcée par le chrisme de Jésus, lui même accompagné des lettres grecques Alpha et Omega qui symbolisent la totalité (le commencement et la fin). Lorsqu’y apparait une clé de fer, cela indique qu’il s’agit de la clé du Saint Père qui possède la clé du ciel.
Nous vous recommandons que vous visitiez le monastère du Saint Sépulcre de Palera. Il fut construit il y a plus de 1000 ans et appartenait à l’ordre des chevaliers du saint sépulcre, ordre qui participa aux croisades. De ce fait le monastère va bénéficier des mêmes propriétés que la Terre Sainte. C’est-à-dire que visiter le Saint Sépulcre de Palera équivaut à pélériner jusqu’aux murs de Jerusalem.
Géographie: Sur cet itinéraire, nous parcourrons différentes zones de la Garrotxa, de la haute Garrotxa, des Preses et de Maia de Montcal.
La haute Garrotxa est un des territoires les plus importants des Pyrénées orientales. À cheval entre les départements de la Garrotxa, du ripollés et de l’empordà, la haute Garrotxa accueille les communes de Beuda, Montagut i oix, Sales de Llierca, Sant Joan les fonts et la vallée de Bianya, que nous visiterons un peu plus tard. Nous ferons également une pause aux Preses, une commune à 4 km de la ville d’Olot, capitale de la Garrotxa. Ce village fait partie de la zone volcanique. Bien qu’il s’agisse d’une commune indépendante, nous la situons dans la vallée d’en Bas. Ses paysages sont formés de crêtes, de failles et de chaines de montagnes.

Histoire: La Garrotxa est une région habitée depuis des milliers d’années, comme le démontrent les restes d’habitations humaines datés du paléolithique, en passant par des ruines de style roman et bénédictin, comme au village de Sant Aniol d’Aguja. Au moyen âge, des églises et des chapelles de style épuré vont commencer à se construire. C’est la naissance de ce que nous connaissons comme étant l’art roman.

Vocabulaire de l’architecture romane
  • Abside: partie située à l’arrière de l’église, où se trouve généralement l’autel et le presbytère.
  • Autel: table de pierre ou de bois sur laquelle se célèbre l’eucharistie.
  • Arc formeret: arc semi-circulaire situé à l’intersection entre le mur porteur et une voûte en berceau.
  • Arc doubleau: arc perpendiculaire à l’axe de la voûte en relation à la longueur de la nef.
  • Clocher: partie supérieure d’une église qui contient les cloches
  • Le clocher-mur: élément architectural vertical et plat, placé au-dessus du toit de la façade ou de n’importe quel autre mur de l’église, avec des ouvertures pour recevoir les cloches.
  • Chapiteau: élément de forme évasée qui couronne la partie supérieure d’une colonne. Il peut être orné de motifs floraux, d’animaux ou humains.
  • Conjurador: petit édifice bâti symétriquement, avec de grandes fenêtres ouvertes aux quatre vents. Il est situé proche de l’église et servait au moine à conjurer le mauvais sort, notamment les éléments naturels, et à prévenir la destruction des récoltes.
  • Lipsanothèque: Coffre, reliquaire destiné à contenir des reliques.
  • Corbeau: élément saillant d’un mur en général placé dans l’abside, servant à soutenir une poutre, une voûte, un arc ou une statue.
  • Nef: salle allant du portail à la croisée du transept, comprise entre des murs, arcs, lignée de piliers ou colonnes.
  • Les fonts baptismaux: cuve destinée aux baptèmes.
  • Bénitier: bassin situé à l’entrée de l’église, contenant l’eau bénite avec laquelle les chrétiens se signent avant d’entrer dans le temple.
  • Coffret aux saintes huiles: cuve en pierre, en général carrée ou rectangulaire, où se gardaient les saintes huiles.
  • Choeur: partie de l’église située en bout de nef centrale où se trouve l’autel. Il s’agit d’un espace reservé au clergé.
  • Tympan: au moyen âge, surface semi-circulaire située sur la partie supérieure d’un portail de style roman ou gothique, utilisée pour présenter un bas relief.

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